Avant, Bertrand Dumonteil travaillait « à terre » et plus précisément dans l’industrie de la plasturgie. Originaire de Valence, commune de la Drôme et considérée comme « la porte du Midi de la France », le jeune Bertrand devait déjà ressentir l’appel du large et les embruns des océans.
Un besoin de nouveaux horizons qu’il va assouvir en prenant une nouvelle voie professionnelle, celle de la marine marchande. Une reconversion qu’il entame à 26 ans et qui va lui demander 5 ans d’études avec l’avantage d’apprendre tout en naviguant sur des navires de commerce et des tankers. Pendant ses temps de navigation, Bertrand Dumonteil n’en oublie pas sa vraie passion, celle de la plaisance et en tant qu’officier mécanicien, il fait aussi quelques propositions pour améliorer le quotidien mais surtout de nouvelles formules plus écologiques comme celle de produire de l’eau douce grâce à l’électricité.
Un an sur le Phocéa
C’est alors que Bertrand Dumonteil reçoit une proposition pour embarquer sur un bateau à voile. Une expérience qui va également lui ouvrir la salle des machines du Phocéa où il officiera pendant un an.
Enfin, au cours de sa dernière année d’études, il trouve un poste sur un bateau à Cap d’Ail, où il restera quatre ans.
Une belle expérience « tout terrain » qui va le conduire, fin 2017, sur « Wild Orchid I » un yacht de 46 mètres amarré au Port Rayon.
Etre multitâche
Son rôle sur le bateau pourrait être comparé à un couteau suisse, mais il préfère « responsable technique ». « Je dois connaître tous les services à bord, être multitâche, à la fois électricien, plombier, faire des analyses d’eau… » précise-t-il. Et quand les propriétaires ne sont pas à bord, c’est la maintenance et l’entretien de la mécanique qui prend le dessus. Un rôle qui nécessite une certaine disponibilité, une connaissance éclectique du moindre rouage sur le bateau, sans omettre une attention sans faille sur le secteur sécurité. « C’est évidemment une notion très importante à respecter car nous manipulons des hauts voltages et du gasoil à bord » insiste-t-il.
C’est aussi pour cela que Bertrand Dumonteil apprécie d’être amarré au Port Rayon, une bonne partie de l’année, sans manquer d’ajouter que « le port est aussi connecté pour le traitement des eaux noires (toilettes), qu’il est très bien protégé et que les relations avec le personnel sont toujours très bonnes. De plus, les responsables du port n’hésitent pas à faire venir de nombreux intervenants de l’extérieur ».
Alors certes, le métier n’a pas que des avantages car il y a aussi l’éloignement familial. Un inconvénient que Bertrand Dumonteil a réglé, en partie, en s’installant à Marseille. Une courte distance entre la Cité Phocéenne et le port Rayon, qui lui permet de rejoindre sa famille assez régulièrement.
Article K.NATTON